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Blog-sur-Loire

Janvier 2020

Parole de Millière !
Agnès Legout-Catelain – Présidente de millière raboton

Quoi d’9 côté Équipage millière raboton ?
On noue …

Quoi d’9 sur la rive de Loire ?
On sauve des eaux Peur du Noir

Quoi d’9 côté équipement millière raboton ?
On prépare le montage d’un barnum
On fait la grande lessive !
À vos machines à coudre !

Quoi d’9 au port ?
L’escapade de la toue cabanée

Quoi d’9 sortie millière raboton ?
Allons à la pêche !

 Ceux d’Loire
Christophe Serin
Âme de La Ferme du Plessis

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Parole de Millière !

©Stéphane Doussard

À l’image de la Loire aux eaux gonflées, qui dépense une folle énergie, millière raboton déploie toutes ses forces pour préparer un bel été.

Nos guides-pilotes permanents – Aurélien et Stéphane – ; les saisonniers – Paul et Thomas – qui reviennent régulièrement depuis quelques années ; constituent une équipe expérimentée sur qui compter. Chacun, en dehors d’un goût commun pour tout ce qui touche au fleuve et à son environnement, a développé par intérêt personnel, une ou des spécialités en lien avec le contexte ligérien, comme la pêche, la botanique, l’ornithologie… Ils mitonnent quelques sorties à thème pour la prochaine saison… À nous en reparler !

Abordons, maintenant, cette prochaine saison.

Les classiques millière raboton – Airs de Loire (concerts harpe/flute/conteur) et Vins et Voiles (dégustation de mets et de vins), reprennent du service pour notre plus grand agrément. Sur les 3 concerts Airs de Loire, l’un sera réservé aux adhérents millière raboton. Sont prévues 3 sorties Vins et Voiles, dont l’une partira de la rive d’Amboise. À nous en reparler !

Janvier, mois des bonnes résolutions, mérite sa réputation : nous allons susciter de plus en plus de temps associatifs, où nous aurons le plaisir de nous retrouver sur les bateaux ou sur le port. À nous en reparler !

Comme nous avons eu de bons retours sur la soirée du 20 juillet dernier, ouverte gracieusement à tous – Moi, Leonardo, bâtard, plouc et génial – nous allons récidiver (projections sur voile, voix et musique, et pique-niques à partager) en doublant la mise : une soirée en juillet, une autre en août. À nous en reparler ! 

Si nous privilégions les moments festifs, nous ne perdons pas de vue, que nous sommes une association responsable d’une activité importante, supportée par 4 salariés (2 permanents/2 saisonniers) et une vingtaine de bénévoles actifs (dotés du permis bateau à passagers). Quelles sont les perspectives d’avenir pour millière raboton, qui fêtera ses 20 ans en 2021 ? Comment les identifier ?

Comment mettre en place un dispositif qui pérennise l’activité en gardant toujours aussi vif, l’esprit millière ? Nous avons entamé une réflexion sur ces thèmes. Nous allons poursuivre cette démarche tout au long des mois à venir, pour aborder sereinement notre vingtième année !

Bonne année et à bientôt sur l’eau !

Agnès Legout-Catelain
Présidente de Millière Raboton

Quoi d’9 Équipage millière raboton ?

On noue…

En cette journée du 18 décembre dernier, Aurélien, Arthur, Jeannot, Philippe et Stéphane, ont participé à la Journée Mondiale du Nouage, dans l’atelier de Michel Gressier. Quelques bénévoles de La Rabouilleuse, s’étaient joints à l’aventure. Petit rappel : c’est sous l’autorité de Michel Gressier, que nous avons cousu la voile de Gueule de Bois. Autre rappel au passage, c’est à l’atelier Envergure, l’atelier-boutique du Cerf Volant, à Tours (48 avenue André Maginot), que  Michel, véritable plasticien du vent, a construit cette voile, en compagnie des bénévoles et salariés de l’association.

©Stéphane Doussard

Quoi d’9 sur la rive de Loire ?

On sauve des eaux Peur du Noir

Stéphane a été averti par l’une de nos vigies du port, qu’un bateau millière raboton, était en train de couler. Peur du Noir, chaîne accrochée au fond, s’est arrimé, en amont de l’île de la Folie, juste en face de l’île aux Mouettes, Il a coulé en une heure, à peine. Question posée : on réhabilite ou on recycle ? Chaque bateau est enregistré à Nantes, si on le recycle, il faut le désimmatriculer pour éviter de continuer de payer le droit d’amarrage. Ensuite, compte tenu du poids, il faut déchirer sur place Peur du Noir. La décision a été actée, lors de la dernière réunion du Conseil d’Administration.

©Stéphane Doussard

Quoi d’9 côté équipement millière raboton ?

©  Stéphane Doussard

On prépare le montage d’un barnum

millière raboton a fait l’acquisition d’un barnum pour protéger des intempéries nos événements sur berge et nos travaux de réhabilitation des bateaux. Mais, avant utilisation, il convient de maîtriser parfaitement le montage. Nous avons passé vaillamment le test !

On fait la grande lessive !

Les voiles ont été nettoyées à la blanchisserie Anet Soleil, de Montlouis. C’est un établissement qui possède des machines adaptées au lavage de voiles, avec des capacités de traiter jusqu’à +100 kg de linge mouillé. Nous avons récupéré les voiles étincelantes, le 8 janvier. Nous avons profité de cette même opportunité, pour laver une partie des gilets de sauvetages.

À vos machines à coudre !

millière raboton recherche des petites mains (masculines et féminines), dotées de machine à coudre, pour réparer les voiles aux endroits qui ont souffert. Cela vous dit un atelier de couture sur voile ?

Bienvenue vendredi 14 février, à la salle de la Mairie de Chaumont sur Loire, à partir de 9h30.
Merci de vous faire connaître sur contact@milliere-raboton.net

Quoi d’9 au port ?

L’escapade de la toue cabanée

Le 2 janvier au soir, suite à une baisse rapide des eaux, notre toue cabanée s’est posée, à ses risques et périls, à plat, sur la cale. À préciser que le goudron de la piste de La Loire à vélo, était recouvert par 60 cm d’eau quelques jours auparavant. La Loire a des sautes d’humeur ravageuses : entre Noël et le 1er de l’an, il y a eu une 2e montée des eaux, d’environ 1,50 m. Elle a baissé aussi vite, et le 3 janvier, elle était revenue à son niveau précédent. Entre temps, la toue cabanée avait glissé… Comment faire pour qu’elle retrouve son amarrage d’origine ? Par chance, la société Environnement 41, intervenait dans l’île de La Folie : elle taillait des fenêtres paysagères, en enlevant quelques arbres tous les 150/200 m, fenêtres destinées aux coups d’œil des usagers de La Loire à vélo. L’équipe Environnement 41 disposait d’un tracteur équipé d’un treuil et fort aimablement, on a tiré jusqu’à bon port, notre toue cabanée.

Quoi d’9 sortie millière raboton ?

Allons à la pêche !

Le 11 janvier, notre guide-pilote, Aurélien, a été convié à une réunion du Conseil d’Administration de l’Association des Pêcheurs aux engins, du Loir-et-Cher, rattachée à la Fédération départementale de Pêche. Suite à l’acquisition d’une licence de Pêche aux engins-amateur, auprès de cette association, une réunion d’information a été organisée, en ce début d’année, à Mer, par l’Association de Pêcheurs aux engins, présidée par Gabriel Besnard, sur l’utilisation et la règlementation, en vigueur, concernant les engins de pêche. Aurélien a le projet de monter des sorties pédagogiques de pêche, sur le fleuve, afin d’observer les différentes populations de poissons et mettre en pratique quelques techniques de pêche.

Ceux d’Loire ?

Christophe Serin
Âme de La Ferme du Plessis

Bien avant la création de millière raboton, Christophe Serin avait noué une relation de grande amitié avec Jean Ley. Deux personnalités qui allaient à l’amble dans la vie, bien que de tempéraments différents : à l’impérieuse passion de Jean pour tout ce qui le touchait ; correspondait, la passion tout aussi vive mais plus intériorisée, de Christophe. De plus, La Ferme du Plessis où habite et travaille Christophe Serin, a accueilli et continue d’accueillir les assemblées générales de millière raboton et bon nombre d’événements festifs de notre association. En somme, c’est un peu notre maison de famille…

©  collection particulière

D’où viens-tu Christophe ?

« De mes père et mère : Louis et Nilda. Mon père, est né à Pontlevoy, de parents originaires de Vendée. Ils ont fait connaissance au Bal de la Marine, à Montrichard. Mon père cumulait 2 professions, celle d’éleveur de bovins et celle de maquignon. Il faut dire, que là aussi, tradition oblige, il était fils et petit-fils d’éleveur-maquignon-boucher. Ma mère, Nilda, vivait également à Pontlevoy, au sein d’une famille de 5 enfants, dont le père, mon grand-père donc, exerçait la profession de carrier dans les carrières de Bourré. »

 

De la Vendée à La Ferme du Plessis

« C’est mon grand-père paternel qui a quitté la Vendée, en compagnie de 3 autres Vendéens – tous rescapés de la Grande Guerre – et tous issus des métiers de l’élevage et de la boucherie. Leur ambition commune, était de s’installer ailleurs. Ailleurs, pour eux, s’est appelé Pontlevoy, où une boucherie a été ouverte dans les années 20/25. L’activité de maquignon fonctionnait déjà à Montrichard où habitaient mes grands-parents paternels. Pour continuer des activités d’élevage, il fallait une ferme et des terres. À 3, ils louèrent La Ferme du Plessis, à la famille de Chauvelain, qui logeait au château de Rilly. En1936, mon grand-père paternel rachète la ferme. »

©  collection particulière

De grandes épreuves familiales

« Mon grand-père paternel, rescapé la Grande Guerre, a été médaillé sur le front. La Seconde Guerre mondiale, allait lui être fatale. La Ferme du Plessis, a, dès le début des hostilités, constitué un point de passage pour les réfractaires au STO (service de travail obligatoire en Allemagne), et les fugitifs de toutes sortes. Il faut dire que la ligne de démarcation passait par Montrichard. Mon grand-père, membre d’un réseau de résistants et de passeurs, a été dénoncé. La Gestapo est venue l’arrêter en septembre 1942. Il est mort à Dachau, en 1945.

La Seconde Guerre mondiale a été tout aussi fatale pour mon grand- père maternel, décédé âgé d’à peine 40 ans, lors d’une opération chirurgicale, pratiquée en urgence, dans des conditions déplorables, sur une table de cuisine, pendant l’Occupation. Pour ajouter au drame, ma grand-mère maternelle était sur le point d’accoucher de son 5e enfant… »

Une famille héroïque

« Quand mon grand-père a été déporté, mon père était un ado de 14 ans. Bon sang ne saurait mentir, il a pris en charge le cheptel de son père et, la valeur n’attendant point le nombre des années, mon père est devenu tout naturellement le patron. Ma grand-mère tenait la boucherie. À La Ferme du Plessis, tradition patriotique oblige, on continuait de cacher des réfractaires au STO. La ferme hébergeait entre 5 et 10 personnes, en moyenne. À l’époque, mon père ravitaillait la ferme pour nourrir, tous ceux qui s’y trouvaient. Pour ce faire, il traversait, à vélo, à ses risques et périls, la forêt de Montrichard, et celle de Chassepaille, de nuit»

 

Enfance à Montrichard

« Je suis né en 1958, au pied du donjon de Montrichard, dans un établissement de santé devenu, aujourd’hui, le Musée archéologique René Galloux. Je suis le 2e d’une famille de 2 enfants. À ma naissance, mon frère aîné avait 6 ans. J’ai suivi ma scolarité à Montrichard. J’ai raté ma classe de 4e. Je n’ai pas redoublé. J’avais13/14ans, après un bref conseil de famille, mon destin a été scellé, je dus choisir, alors, une orientation, qui était un peu inscrite dans mes gènes… »

©  collection particulière

Château-Gonthier-sur-Mayenne

« C’est dans cette commune, que j’ai suivi des études professionnelles (4 ans d’internat), dans un lycée agricole. J’y ai rencontré mes meilleurs amis. Dans cet établissement, nous avons eu la chance de suivre les cours d’une professeure de Français, qui nous a communiqué le goût de la littérature. D’ailleurs, mes amis et moi, ne l’avons pas perdue de vue, nous sommes toujours en contact ! »

1ères années d’activité

« J’avais à peu près 17 ans, quand j’ai commencé à travailler avec mon père. Il s’était installé à Faverolles-sur-Cher, sur la ferme de Boston, depuis les années 60. À la Ferme du Plessis, les bâtiments étaient complètement à l’abandon. L’indivision des héritiers a perduré jusque dans les années 1970. Je me souviens y avoir passé mes premières nuits de camping vers 11-12 ans. On y venait à vélo pour nettoyer les lieux. Je tenais beaucoup à mon vélo que j’avais reçu en cadeau de communion. »

 

©  collection particulière

Fermier à 18/19 ans

Dans les années 80-81, mon père insiste pour que je m’installe à mon compte. Il me pousse à acheter une ferme qui se trouvait à vendre sur Pontlevoy. Je me mets un emprunt énorme sur le dos. Les bâtiments sont délabrés, et les terres, en friche. Je m’attelle à tout remettre en culture, grande première pour mon peu d’expérience… J’ai pratiqué alors, une agriculture qui ne me convenait pas, et qui tournait complètement le dos aux convictions écologiques qui sont devenues miennes. Pendant 10 ans, j’ai tenu le coup. Puis, j’ai voulu faire de l’élevage pour me développer. Je suis venu m’installer au Plessis pour faire de l’élevage ovin. J’ai parqué une centaine de brebis dans la bergerie abandonnée, depuis des lustres. La ferme du Plessis a 600 ans d’âge. J’y habite depuis 1982. Combien de fois ne m’a-t-on pas posé cette question : « Tu dors bien là-haut ? ». De fait, j’y ai toujours bien dormi et je continue, malgré de vieilles légendes qui perdurent… »

La vie au Plessis

« J’ai créé le camping en 1984. Quelle bouffée d’oxygène, pour quelqu’un qui avait tant le goût du voyage, et qui ne voyageait pas. Les gens qui venaient chez moi, certaines rencontres passionnantes, m’ont fait voyager, à cette époque. Mais, je restais sur ma faim… »

 

Aller voir ailleurs

« D’une certaine façon, c’est mon passé sportif qui m’a aidé à prendre de la distance avec le monde agricole. J’ai pratiqué la moto à un niveau championnat de France. Mon frère tenait un magasin de motos, ce qui renforçait ma passion. Ce sport, m’a beaucoup apporté bien qu’il soit en totale contradiction avec mon engagement écologique ! C’est par la compétition moto, que j’ai enfin pu voyager et découvrir d’autres pays. J’ai stoppé l’aventure, en 1980. »

 

Le camping, mais pas que…

Certes, la création du camping a marqué une étape dans ma vie, mais, comme je l’ai déjà dit, je restais sur ma faim… C’est à ce moment-là, que mon passé sportif m’est revenu en boomerang !  Je suis passé devant une boutique de vélos « mountain bike ». Une nouvelle passion venait de naître dans ma vie. J’ai créé l’Association Rilly Nature Loisirs, pour encadrer une activité d’organisation d’événements, compétitions, accompagnement de groupes scolaires, découvertes du milieu rural, de l’environnement… J’ai passé le diplôme de moniteur VTT, ainsi j’ai eu l’opportunité de former, à mon tour, des animateurs pour développer l’activité, qui a perduré de 1985 à 2003. Changeant de monture, j’ai aussi pratiqué l’accompagnement en tourisme équestre. Cette activité a couru de 1992 vers les années 2000, jusqu’à ce que mon dos implore grâce ! »

 

Retour au monde agricole mais pas que…

« En 1997, je reprends la ferme de mon père épuisé par de longues années de labeur et de difficultés, et qui décide de liquider sa retraite. Je me concentre, uniquement, sur l’activité bovine-viande et brebis-ovins. Je ne lâche pas, pour autant, les animations (au domaine de Seillac, entre autres…), et l’encadrement touristique (visites guidées). J’organise des parcours à vélo jusqu’à Saumur. Je me souviens, en particulier, d’une épopée à vélo – Château de Chissay-Fontevrault – avec Gunther Sachs (qui fut, un temps, l’époux de Brigitte Bardot). Les soirées et nuits d’étapes se déroulaient de relais-châteaux, en relais-châteaux. Gunther Sachs, qui fêtait ainsi ses 70 ans, disposait de 2 vélos électriques (les tout premiers, et les premiers que j’ai vus) : le sien et celui destiné à son secrétaire. Parmi ses invités qui découvraient, en pédalant, notre beau territoire ligérien, se trouvait une nièce du Shah d’Iran, fort sympathique et sans chichis. Le grandiose de l’épopée montait d’un cran, avec, en queue de peloton, la bétaillère qui suivait les sportifs amateurs, pour récupérer les vélos, en cas de baisse de motivation… Je me souviens de chasses au trésor en VTT entre Chaumont et Rilly, de parcours organisés au départ de Chaumont en canoé, avec pied à terre à Rilly, puis marche jusqu’au Plessis pour une séance de tir à l’arc… Une autre chasse au trésor avec remise d’un road book pour gagner le Festival des Jardins à la recherche d’un trésor dans les caves du château, avec une pression supplémentaire : on levait le pont-levis à 18h ! »

©  collection particulière

Et l’amour dans tout ça ?

« C’est inouï et c’est très simple. Chaque 31 décembre est, pour chacun, une date propice pour le réveillon de la St-Sylvestre, pour moi, c’est aussi, la date de mon anniversaire. Lors de la St-Sylvestre 1987, j’avais organisé une fête au Plessis pour célébrer mon anniversaire. Une invitée a eu la géniale idée de venir accompagnée de Gwenaële, sans se douter du formidable cadeau qui allait m’échoir… À l’époque, elle était médecin-urgentiste au SAMU d’Orléans. Depuis cette date-phare, nous ne nous sommes plus quittés. Elle a demandé sa mutation au SAMU de Blois. Gwenaële apprécie d’aller de l’avant dans des domaines différents : après spécialisation, elle est intervenue en Gériatrie, puis auprès du Conseil départemental du Loir et Cher (personnes âgées et handicapées). Actuellement, elle exerce en Pédo-psychiatrie. »

 

©  Françoise Benassis

De la musique et des enfants

« Entre autres talents Gwenaële est musicienne. Elle pratique le violon et le violoncelle. Elle tient sa partie à l’Harmonie d’Onzain où, avec des collègues, elle participe à un petit orchestre de cordes. Nous avons 2 fils. Léo (26 ans) a suivi un cursus d’école de Cinéma (formation son et lumière, société de production…), comme sa mère, il est aussi musicien (batteur et guitariste). Clément (21 ans), après 3 années d’architecture, s’est tourné vers les Compagnons du Devoir, à Tours, pour suivre une formation en menuiserie afin de connaître tout l’éventail des métiers du bois. Lui-aussi, a hérité de gènes musicaux, c’est un guitariste de bon niveau, et comme son frère, doté d’une oreille musicale particulièrement fine. »

 

Jean Ley, avant millière raboton…

« À côtoyer les bateaux de Loire, on noue naturellement des relations ligériennes, ainsi, j’ai rencontré, un ami de Jean Ley : Etienne Guellier. Ce dernier, à l’époque, voulait créer une association autour des bateaux, dont il avait déjà le nom : Marine de Loire. De fil en aiguille, Jean est venu faire un tour à la Ferme du Plessis. Il s’est trouvé que le jour de sa venue, je m’occupais d’une vache qui avait vêlé et qui refusait son veau. Je parlais doucement à l’animal. La souffrance du vêlage, avait-elle anéanti l’instinct maternel ? Le petit avait-il du mal à prendre ses repères ? La présence humaine gênait-elle ? J’ai pris l’initiative de diriger progressivement la tête du veau vers sa mère qui a, enfin, admis auprès d’elle, la chair de sa chair…  Cette scène a fasciné Jean. Ensuite, il est revenu souvent au Plessis et nous avons appris à nous connaître. Nous sommes devenus amis. Il aimait passer pour se détendre, pour parler aussi… Sa conversation avait toujours quelque chose d’attractif, de piquant… Il avait coutume, le soir, d’arriver au débotté, et la soirée commençait sur un toc toc à la fenêtre… J’aimais quand il me téléphonait pour me dire : « Arrive vite, on a une belle sortie… ». Pour moi, millière raboton fait partie du paysage de Chaumont, au bout du quai, on descend, et il y a millière raboton… »

 

La Ferme du Plessis en 2020

Aujourd’hui, la ferme du Plessis demande beaucoup d’énergie. C’est un vieux navire de pierre au milieu d’un grand lac de verdure. C’est aussi une ferme d’élevage qui préserve l’environnement. Elle compte 2 troupeaux, l’un de vaches allaitantes (90 bovins adultes et jeunes), l’autre de brebis allaitantes (120/130 ovins). Les animaux disposent de beaucoup d’espace et vivent en système plein air intégral, pendant 90% de leur temps. Notre gite d’étape accueille des cavaliers et leurs montures, des cyclistes et leurs vélos, des marcheurs avec bâtons et sacs à dos, des photographes et leurs appareils… Nous proposons également des hébergements insolites : une yourte (4-5 personnes), une vraie petite roulotte gitane… Pour nous, ce type d’hébergement nous semble quelque chose de naturel, qui nous correspond bien, en ce qu’il est proche, et de l’humain, et de la nature. L’été, nous accueillons entre 70/80 personnes, soit en individuels, soit en groupes. Cette jauge nous convient : nous aimons prendre le temps d’échanger avec les personnes qui s’arrêtent chez nous. Nous sommes attachés à cette convivialité ! »

La ferme des oiseaux

« Un parcours ornithologique a été installé sur la ferme depuis 2 ans, en collaboration avec la Ligue de Protection des oiseaux du Loir-et-Cher, dans le cadre d’une opération dénommée : Oiseaux de nos fermes et de nos vignobles. Pour moi, c’est la continuité de préservation de ce lieu si riche de nature… »

Conception-Rédaction Françoise Benassis
Direction artistique Adèle Gagnier
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