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Blog-sur-Loire

Chaque mois, envolez-vous en lisant la rubrique de Françoise Benassis

Décembre 2021

Parole de millière !
Agnès Legout-Catelain
Présidente de millière raboton

Offrez la Loire en KDO
Toues de Noël

Il fût une fois millière raboton, homme de loire
Le 1er CA fondateur

Christophe Le Toquin
millière raboton, homme de loire… à la source

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Parole de millière !

Agnès Legout-Catelain
Présidente de millière raboton

Alors que 2021 s’apprête à nous tourner le dos, jetons un coup d’œil par-dessus l’épaule pour regarder s’éloigner cette année qui a vu la fête des 20 ans de notre association millière raboton, homme de loire.

Ce fût une étape importante que nous avons été très heureux de partager avec environ 1000 personnes venues et revenues plusieurs fois, entre sympathisants, amis et adhérents, sur le port de Chaumont. L’engouement pour les balades 40’/5€ nous a été droit au cœur, c’est un bonheur d’ouvrir au plus grand nombre quelques instants magiques passés sur le fleuve.

2021 n’a ressemblé à aucune autre année : malgré le contexte compliqué que nous connaissons tous, nous n’avions jamais enregistré pareil nombre annuel de passagers : presque 7000 ! Là-aussi, l’engouement pour la nature et la beauté de Dame Loire s’est décuplé auprès de nous tous, ex-confinés…

2021, fût également l’année où millière raboton, homme de loire, a participé à l’aventure du Grand Retournement, les photos postées sur notre page Facebook ont été largement pébliscitées, avec des commentaires du style : « Continuez de nous faire rêver… » Nous aussi, nous adorons rêver entre amis…

Et pour finir l’année en beauté, pourquoi ne pas offrir la Loire en KDO ?
Notre toue de Noël vous y invite en photos.

Rendez-vous à la Page Balades de notre site et choisissez celle que vous souhaitez offrir en KDO. L’heureuse personne destinataire pourra réserver la date qui lui convient, pendant toute l’année 2022.

Passez de belles fêtes avec les vôtres, plus que jamais quelques soirées chaleureuses et joyeuses, seront les très bienvenues. Prenez bien soin de vous.

À l’année prochaine et, bien sûr, à bientôt sur l’eau !

Amitiés ligériennes.

Toues de Noël

Sur une idée de Françoise Benassis
Création, réalisation, photos © Stéphane Doussard – Paul Vézillier

Il fût une fois millière raboton, homme de loire

Le 1er CA fondateur

Le 23 janvier 2001, s’est tenu le 1er CA “historique” de millière raboton, homme de loire. C’est ce jour-là qu’a été constituée l’association éponyme, régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901, domiciliée Rampe du Château, à Chaumont-sur-Loire, adresse de son président, Gilles Brochet. Objet de l’association : le développement de toute activité en relation avec la Loire, notamment de projets économiques créateurs d’emplois. Voici la liste des premiers participants au bureau et au CA : Gilles Brochet (président) ; Louis-Xavier Colas (trésorier) ; Isabelle Scarpitta (trésorier-adjoint) ; Agnès Legout-Catelain (secrétaire) ; Yves Verré (secrétaire-adjoint) ; Christophe Le Toquin et Vincent Guillard (administrateurs). Cette photo ci-dessous clôt cette année de célébration de nos 20 ans, juste pour le plaisir de souffler une dernière fois les 20 bougies de millière raboton, homme de loire !

Création, réalisation, photo © Paul Vézillier

Christophe Le Toquin

millière raboton, homme de loire… à la source

Comme les sources multiples de la Loire, sourdent d’en-dessous du Mont Gerbier-de-Jonc, et se rejoignent pour former un flot unique, l’histoire de millière raboton, homme de loire, est née d’apports spontanés de sympathisants de la première heure, réunis autour de Jean Ley. Christophe Le Toquin a fait partie de ce premier cercle, son apport s’illustre, au tout premier chef, par la création de notre logo.

Blaisois par recrutement

« Je suis arrivé à Blois en1996, je vivais alors à Paris, éloigné de ma Bretagne natale. J’étais – et suis toujours – photographe de métier. Pourquoi venir à Blois ? Je venais de remporter un concours lié à un recrutement pour un poste original et multifonctionnel – enseigner la photographie, maîtriser l’infographie, et promouvoir la communication – toutes compétences à exercer au sein de l’École Nationale Supérieure de la Nature et du Paysage. C’est là que j’ai rencontré Jean Ley. L’École entrait tout juste dans ses murs. C’est à la fin de son mandat de ministre, en 1993, que Jack Lang a lancé le chantier de création d’une École du Paysage, après avoir renoncé à délocaliser l’école de Versailles, il en a confié la direction à Chilpéric de Boiscuillé. Jean était très ami avec lui. Il était question d’un poste en attente pour lui, notamment pour s’occuper d’un atelier maquette. Un détail m’est resté en mémoire : les grands plateaux des ateliers de l’école, étaient constitués par les portes coupe-feu de l’hôpital que Jean avait récupérées. »

 

Jean Ley se trouve au pied de la passerelle, en retrait, à droite

Bribes d’itinéraire
« Déjà étudiant à Louis Lumière, j’étais impressionné par le travail de grands photographes comme Raymond Depardon, Bruce Davidson, Robert Frank, Eugène Richards… inspiré par ces grands professionnels, j’ai beaucoup travaillé dans le social. Ainsi, j’ai fait un bout de chemin avec l’Union nationale des Associations de parents d’enfants inadaptés (UNAPEI), puis auprès d’un Institut médico-éducatif où j’ai même participé à la vie de l’établissement.
Dans un tout autre domaine, j’ai travaillé au Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris. J’ai plongé dans l’Internet qui était à son tout début. J’ai engrangé une belle expérience au Conservatoire. Je me souviens de l’écrivain Umberto Ecco, allumant le feu pour lancer le mouvement du pendule de Foucault, conservé dans le musée, et titre de son dernier ouvrage paru, à l’époque. J’ai développé le site web du musée en 1995 (interface de programmation). Ces différentes compétences m’ont permis d’être recruté par l’École. »

Et millière raboton vint…
« J’ai découvert la Loire avec Jean Ley. En termes de voisinage de fleuve, j’avais seulement quelques souvenirs d’enfance, chez mes grands-parents au bord de l’Yonne. Actuellement, j’habite sur le bord du Cher, à Noyers. Et si j’osais, je dirais que je préfère le Cher à la Loire… En janvier 2001, chez Yves Verré (un des futurs présidents de l’association), j’ai participé, à la demande de Jean, à la première réunion fondatrice de l’association. Auparavant, j’avais accompagné la mise à l’eau d’un bateau que Jean avait construit de ses mains, à la confluence du Beuvron. À cette réunion, on a nommé un président, un trésorier, une secrétaire… quant à moi, je me suis retrouvé chargé de la communication. Puis, dans une sorte de délire communicatif, nous nous sommes lancés dans l’invention d’un personnage de marinier de Loire. À l’époque, j’habitais Chaumont-sur-Loire, et nous avions, ma femme et moi, de merveilleux voisins, les Sauvaget, qui nous avaient accueillis comme leurs enfants. Monsieur Sauvaget avait un prénom rare : Millière. J’ai donc suggéré ce prénom. Le nom de raboton est sorti comme une boutade après quelques divagations des uns et des autres. Pour parfaire le personnage, il fallait une photo à insérer sur le site. Ni une ni deux, Jean a sorti le portrait d’un de ses grands-pères et le tour était joué !

« Il a fait rêver tout le monde »
Ce sont les mots-mêmes de Christophe Le Toquin. L’offre de balades sur la Loire selon le concept millière raboton, homme de Loire – par conséquent de Jean Ley – était, en 2001, inédit donc tout-à-fait original. Sans aucune vocation pédagogique, l’ambition de faire découvrir le fleuve au long cours, et de retisser des liens distendus entre riverains et Loire, n’avait encore effleuré personne ! Pendant les 2/3 premières années de l’activité batelière, Christophe Le Toquin a conçu le site, les affiches et autres flyers, et donné des coups de main bénévoles sur l’eau. Christophe Le Toquin se souvient d’un appel de Jean bloqué, en barque, au passage du pont de Tours, appel reçu alors qu’il se trouvait à Blois, sur le champ, il a pris sa voiture pour aller tirer le bateau sur le chemin de halage…

Histoire de logo
À millière raboton, homme de loire, il fallait un logo ! La réflexion a commencé sur une remarque de Jean Ley, à savoir qu’une toue qui flotte, c’est un trait noir sur l’eau. De fait, la voile gonflée par le vent, se résume, de profil, à un trait elle-aussi. Voilà le dispositif en place. Le choix de la typographie tout en minuscules autorise à s’affranchir des règles typographiques, et à utiliser les lettres comme des signes au long cours telle La Loire : les mots coulent, fluides… De plus, éliminer les majuscules permet de régler quelques problèmes avec l’autorité !!! Le logo se révèle ainsi très lisible et très compréhensible, et « colle » bien avec la personnalité millière raboton, homme de loire, n’est-ce-pas ? Un détail qui semble tellement évident qu’on ne le remarque pas objectivement : alors que le sens de la lecture des mots de la signature se déploie de gauche à droite selon la règle de la langue française, le dessin crée un mouvement de droite à gauche… Le logo de millière raboton, homme de loire,
remonte à contre-courant ! Quelle belle énergie et astuce visuelle !

Une mission au long cours
« Depuis 2 ans, je suis chargé d’une commande importante issue de Mission Val de Loire pour un Observatoire photographique participatif du paysage sur l’ensemble du site inscrit à l’UNESCO. Auparavant, dans le cadre, d’un observatoire photographique du paysage, projet que j’ai lancé avec mon épouse, également photographe, Katarina Jonhson, il y a quelques années, en partenariat avec l’Observatoire Loire de Blois ; nous avons travaillé sur le Loir-et- Cher de 2000/2001 jusqu’à aujourd’hui. La campagne sera reconduite l’an prochain. L’entreprise consiste à photographier divers lieux, quels qu’ils soient, considérés comme emblématiques du paysage ligérien. 200 photos ont été remises auprès de l’Observatoire Loire. Sur ces 200 photos, 40 ont été retenues par un comité de sélection dont fait partie Françoise de Person. 40 photos correspondant à 40 lieux. Ces 40 lieux seront photographiés à l’identique dans les années à venir pour mesurer l’évolution des paysages. Citons quelques thèmes retenus : l’ancien barrage en amont de Blois avec en parallèle le projet de la future passerelle, le village de Veuves vu de Rilly-sur-Loire, le mail de Chaumont…

Veuves vu de Rilly-sur-Loire :

11-09-2012

11-09-2012

11-09-2012

11-09-2012

11-09-2012

7-10-2018

Une constante jumelle
« Une constatation me vient à l’esprit : à l’égal de « l’esprit » millière raboton, homme de loire qui continue son petit bonhomme de chemin malgré le départ de Jean… l’état d’esprit insufflé par Chilpéric de Boiscuillé, le fondateur de l’École du Paysage, survit au temps. Les valeurs des 2 structures qui président à leurs activités – ouverture, osmose avec la nature, temps long… – sont réellement jumelles. »

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