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Blog-sur-Loire

Chaque mois, envolez-vous en lisant la rubrique de Françoise Benassis

Février 2023

Parole de millière !
Agnès Legout-Catelain
Présidente de millière raboton, homme de loire

Histoire d’un nom de toue
BOIRE COURANT

Toue à tau
Mise à l’eau de la nouvelle toue

Conférence de Françoise de Person
Le commerce sur la Loire du XVIIème au XIXème siècles

Le livre d’Estienne Sallé
Voiturier par eau et charpentier en bateaux
du temps de Louis XIV

Alain Weiswald
Portrait d’un inconnu

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Parole de millière !

Agnès Legout-Catelain
Présidente de millière raboton, homme de loire

Au cours de ces mois d’hiver, les balades se font rares, surtout en janvier, mais pour autant, nous ne manquons ni de rencontres ni de travail.

Nous avons déjà accueilli le premier bateau neuf alu/bois avec un tau (ombrage) le 12 janvier dernier et le deuxième quelques semaines plus tard. Moments de joie et de partage qui sont suivis de préparatifs pour leur homologation en tant que bateaux à passagers. Il faut également préparer l’expertise des 2 dernières embarcations en bois toujours en service et destinées à naviguer encore 2 années avant leur remplacement.

Le 22 janvier, une trentaine d’entre nous ont assisté à la conférence de notre historienne de cœur Françoise de Person au moulin d’Andillon, en bordure de Cisse, à Molineuf, dont le thème portait sur l’évolution du commerce sur la Loire du 17ème siècle à la fin du 19ème siècle. Conférence suivie par la dégustation d’un couscous amoureusement préparé par Sylvie, Stéphane et Edwige, suivi d’une délicieuse feuilletine de chocolat-poire concoctée par Philippe Boudin, notre traiteur préféré.

Au 1er mars, nous accueillerons Johanna guide-pilote qui occupera désormais, le 3ème poste permanent à temps partiel. Sa mission sera, en partie, consacrée à développer des balades vers des publics encore éloignés de notre activité, et à mettre en œuvre des actions sur des thématiques environnementales pour lesquelles elle est déjà formée.
Les 3 permanents que sont Stéphane guide-pilote coordinateur, Paul guide-pilote expérimenté et Johanna, participeront également à l’animation de la vie associative en consacrant du temps à la préparation des moments de rencontre et d’échanges organisés par le conseil d’administration.

Le rendez-vous du dimanche 12 mars, intitulé « Les femmes vous mènent en bateau » sera un moment de mise en lumière de la mixité du métier de guide-pilote par la présence de femmes batelières à la barre de nos embarcations, de quoi susciter des vocations. Le projecteur ce dimanche-là sera orienté sur les femmes pour lancer une réflexion sur l’égalité homme/femme.

Nous imaginons cette journée comme un événement familial, dans la simplicité et la bonne humeur, avec de courtes balades de 40 minutes à 5€, avec rosalies, poneys, jeux en bois, buvette, crêpes, chœur de femmes à 16h, conférence gesticulée écoféministe à 17h… toutes réjouissances prévues jusqu’à 18h.

Nous vous attendons nombreux pour mettre en exergue cette activité de balades en Loire, reposant sur un métier passionnant et exigeant de guide-pilote, activité que nous voulons fortement axer sur la thématique de l’environnement, avec l’engagement sociétal d’œuvrer à notre niveau pour l’égalité femme/homme.

A bientôt au bord et sur l’eau.

Agnès Legout-Catelain

Histoire d’un nom de toue

À propos de BOIRE COURANT

Yves Verré, qui a assumé la présidence de millière raboton, homme de loire, pendant plusieurs années au démarrage de l’activité batelière, nous raconte la genèse du nom de cette toue. « À l’époque de sa mise à l’eau, j’ai proposé à Jean Ley que ce nom lui soit donné en mémoire de mon ancêtre François BARON, marinier de Loire, natif de St Julien de Concelles et domicilié au lieu dit « Boire Courant ». Propriétaire de trains de bateaux, il a assuré le transport de marchandises – principalement bois merrain et fer de marine pour les chantiers d’Indret à la descente, sel à la remonte,- durant toute la première moitié du XIXéme siécle (1811-1869), 

Aux archives départementales 41, on trouve mention de ses passages. » Chaque nom de toue millière raboton, homme de loire, a son histoire…

© Robert Charles Mann

Toue à tau

Mise à l’eau de la nouvelle toue

© Anita Chipault-Gérard Schmitt

En provenance de Saumur, la nouvelle et fringante toue à tau millière raboton, homme de loire, s’est présentée le 12 janvier 2023, vers 9 heures du matin sur le péliau d’Onzain. En principe, la mise à l’eau était prévue ainsi : la remorque reculait dans l’eau pour se délester du bateau. Pour réussir cette manœuvre, il fallait 1,40 m d’eau, hélas il manquait 20 cm, et le tracteur ne pouvait reculer plus loin sans dommage. On a donc retiré d’eau la remorque. On a passé des élingues sous le bateau, et posté un chariot de levage à l’avant et l’autre à l’arrière, et le tour a été joué. À bord, en compagnie de Jeremy Robert,le charpentier de marine qui a construit la toue, nos guides-pilotes ont scrupuleusement pris connaissance de la check list à intégrer pour un bon fonctionnement général : sécurité, moteur, batterie… Pour traverser le fleuve et regagner le port de Chaumont, quelques personnes présentes sont montées à bord pour ce voyage inaugural. Disposant d’engins de levage nous avons mis hors d’eau la toue BOIRE COURANT qui doit être réformée après tant d’années de bons et loyaux services. Et puis avisez notre toue qui sera baptisée le 30 avril lors de l’événement PORT OUVERT, elle est surmontée d’un tau, qui une fois bâché abritera les passagers par gros temps…

Conférence de Françoise de Person

Le commerce sur la Loire du XVIIème au XIXème siècles

C’est toujours un grand moment d’assister à une conférence de Françoise, elle passionne son auditoire. Le grand plaisir est de vivre l’événement chez elle, dans son moulin d’Andillon, en bord de Cisse.

Adhérente de très vieille date de millière raboton, homme de loire, elle ressource régulièrement nos connaissances dans un cadre idyllique : la grande salle où l’activité du moulin devait battre son plein. Quelques coups d’œil sur ce beau dimanche… gâteau compris…

Pâtisserie signée Philippe Boudin, traiteur à Chaumont-sur-Loire

© Corinne Benassis

Le livre d’Estienne Sallé

Voiturier par eau et charpentier en bateaux
du temps de Louis XIV

© Françoise Benassis

Françoise de Person présente le manuscrit d’Estienne Sallé, accompagné de tous les commentaires et notes nécessaires pour bien prendre la mesure de l’importance de ce texte qui relate une vie ordinaire confrontée aux grands périls de son temps – la famine, les guerres de religion – tout en exerçant son métier…

À réserver sur https://www.editions-la-salicaire.com

Alain Weiswald

Portrait d’un inconnu

C’est en paraphrasant le titre du roman de Nathalie Sarraute, que je commence l’évocation de la personnalité d’Alain Weiswald, qui se retranche derrière sa passion pour la Loire, pour se présenter incognito !

© Alain Weiswald

Loire, premières rencontres

« J’avais un grand-oncle à Onzain, et pourtant, c’est à Jargeau, auprès d’un autre grand-oncle que j’ai découvert la Loire. Je devais avoir dans les 6/7 ans et je me souviens d’une conversation entre mon père et un voisin, qui parlent de périssoire, de culs de grève dont on avait très peur à l’époque et toujours maintenant… plus tard, la lecture de Maurice Génevoix m’a définitivement poussé vers la Loire… J’habite à l’heure actuelle sur l’ancienne commune de Chouzy-sur-Cisse, qui s’appelle désormais : Valloire-sur-Cisse.»

La Chapelle des Bateliers

« J’ai vécu pas trop loin de Paris, près de Versailles, dans la banlieue Ouest, j’aimais me balader en forêt et j’étais très attiré par le port de Conflans-Ste-Honorine… voir la Seine presque recouverte de péniches m’impressionnait… tout comme la Chapelle des Bateliers, érigée sur une ancienne péniche qui transportait du charbon : dédiée à St-Nicolas, patron des mariniers, elle est construite en béton blanc et a été inaugurée en 1936. »

© Alain Weiswald

Crépusculaire 31 juillet 2021

« Date de mon premier contact millière raboton, homme de loire… j’apprends ce soir-là que c’est une association, et non une entreprise, qui gère les balades en bateaux traditionnels. Jérémie est notre guide-pilote. À bord, nous sommes un groupe idéal de passionnés de la Loire. Nous avons la chance de voir beaucoup d’animaux : castors, oiseaux… Depuis juillet 2021, j’ai fait de nombreuses balades. Il reste 3 guides-pilotes avec qui je n’ai pas encore embarqué : Maxime, Johanna Gérald… Je ne me lasse pas de découvrir les guides-pilotes, leurs personnalités très affirmées sont différentes – quelle richesse ! – leurs approches sont originales, chacun a son talent et son savoir-faire. »

© Alain Weiswald

Moi et millière raboton, homme de loire

« Après la crépusculaire, je suis revenu au port où j’ai rencontré Thomas qui m’a « embauché » pour préparer le bateau qui allait participer au Grand Retournement. J’ai eu la chance de suivre une étape en bateau de Blois à St-Dyé. Autre belle rencontre : Françoise de Person, l’historienne de la batellerie de Loire. »

Voguer en Loire

« C’est un moment suspendu, hors du temps… On monte la voile, le regard n’est plus le même, on évolue au sein de la nature dans des drapés de lumières changeantes… on est toutes oreilles au dehors… mon périmètre de cœur, c’est la Loire de Chaumont à Amboise. »

Mes expériences millière raboton, homme de loire

« Mon père était menuisier, j’ai été à bonne école, ce qui me permet de bricoler avec Paul et Stéf, j’essaie de me rendre très disponible. Il y a toujours un coup de main à apporter sur le port, ne serait-ce qu’aider à la distribution et l’équipement des gilets de sauvetage d’une cinquantaine d’enfants d’une classe du 18ème arrondissement de Paris.  L’un d’eux m’a demandé si c’était mon métier…C’était formidable de partager leur enthousiasme ! Ils sont tellement plus réceptifs que des adultes. C’est tout aussi formidable d’être concret et de montrer, par exemple, une petite civelle, l’enfant la voit pour de vrai et ne l’oubliera pas. »

millière raboton, homme de loire, mode d’emploi

« Ce que j’apprécie, entre autres, dans l’association, c’est tout d’abord la mixité des genres et des âges… le contact avec les jeunes me fait du bien, ça me booste ! Contacts et interactions sont multiples : dans l’activité millière raboton, homme de loire, on ne travaille pas tout seul dans son coin. Il y a un vrai climat de convivialité, quelque chose qui nous fédère, et ce quelque chose, est tout simplement la Loire. Nous embarquons sur des challenges communs, comme la préservation de la nature, en agissant en tant que passionnés qui croient en ce qu’ils font. J’ajouterai un grand respect pour les personnalités fortes et très différentes. Cela constitue un vivier d’une belle richesse. Chacun peut rester soi-même. »

Conclusion

Sur le devant de la scène, sous les feux de la rampe ou comme une timide violette dans l’ombre, l’aventure millière raboton, homme de loire mérite d’être vécue passionnément et en toute discrétion…

© Alain Weiswald

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