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Blog-sur-Loire

Février 2020

• Parole de Millière !
Édito : Agnès Legout-Catelain, Présidente de Millière Raboton

Quoi d’9 au port ?
La toue cabanée enfin… mobile !

 Quoi d’9 sur la rive de Loire ?
Il était une fois Peur du Noir

Quoi d’9 dans les projets millière raboton ?
Une toue détruite, une toue à construire !

Quoi d’9 sortie millière raboton ?
16 mai 2020 : balade ornithologique

Quoi d’9 chez les Chaumontaises et Chaumontais ?
Un émule d’Alfred Jarry !

Ceux d’Loire
Guy Cottin – De la flûte avant toute chose

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Parole de Millière !

Agnès Legout-Catelain
Présidente de Millière Raboton

©Gérard Schmitt

À millière raboton, février est le mois passeur.

Après le côté bilan de décembre, la dynamique des vœux et les idées qui fusent en janvier ; février entérine les décisions qui vont irriguer la haute saison qui vient…

Dans cette foulée, dès mars, Thomas, guide-pilote saisonnier, reprend du service, après s’être impliqué, bénévolement, dans les mois d’hiver, pour finaliser l’entretien des moteurs. Qu’il soit remercié, ici, pour son suivi dans un domaine qui le passionne. Paul, guide-pilote saisonnier – démarre sa saison millière raboton, en avril.

Une préoccupation, de plus en plus prégnante, concerne l’ensablement du port. Il s’avère nécessaire de revoir les possibilités de navigation. Ce chantier doit s’ouvrir rapidement.

Dans les projets actés pour la saison 2020, millière raboton envisage la reconduite de la traversée, Blois-Vienne, le samedi matin, pour se rendre au marché. Le nombre de samedis de traversée sera bientôt arrêté, et, selon le niveau des eaux, des descentes et remontées Chaumont-Blois, permettront d’inviter à bord, des partenaires et des élus.

Un test de bac, depuis la rive de Veuzain-sur-Loire (Onzain) va être tenté (2€ le passage). Des contacts sont actifs auprès de quelques partenaires pour imaginer et construire des sorties vélos-bateau, randos-bateau ….

En parallèle aux balades à thème habituelles – Airs de Loire et Vins et Voiles – Aurélien met la dernière main à une sortie pêche dont la période doit encore être précisée. Autre test, grandeur nature, avant intégration possible dans notre offre : la sortie (adhérents-partenaires) prévue le 16 mai en compagnie de La Ligue de Protection des Oiseaux.
Vous allez découvrir, dans cette parution, la littérale mise en pièces de notre toue Peur du Noir, qu’il était impératif de réformer. Pas si simple de découper un bateau qui navigue, depuis 2006, pour les plaisirs délicats des amoureux du fleuve : ô balades, ô saisons, ô millière raboton !
Février, de mois passeur évolue en mois lyrique !

Grand bien vous fasse, et à bientôt sur l’eau !

Agnès Legout-Catelain

Quoi d’9 au port ?

La toue cabanée enfin… mobile !

Hors de question de punir l’escapade dernière de la toue cabanée, quand les eaux montantes l’ont plantée sur la cale ! D’autres impératifs – en particulier l’ensablement du port – conduisent à l’installer confortablement sur une remorque afin qu’elle puisse servir d’accueil au plus près de l’embarquement possible des passagers. Devenue mobile, il sera facile de la déplacer selon les opportunités du moment.

Quoi d’9 sur la rive de Loire ?

Il était une fois Peur du Noir

La décision de détruire Peur du Noir, actée en CA, il fallait s’atteler à la tâche. Stéphane s’y est mesuré, en solitaire, avec un sentiment de tristesse, et même s’il n’y avait pas d’autre solution viable, cette destruction renvoyait à un passé où la présence de Jean garde toute sa place. Peur du Noir a été construit, en 2006, au Grand Aquarium de Touraine, à Lussault-sur-Loire. Les photos vous content quelques étapes qui ont jalonné les 2 jours de découpe, avant 2 jours de plus, consacrés à l’évacuation du bois vers une déchetterie. Une nouvelle décision de destruction d’un seul bateau doit être prise, elle concerne Tout aussitôt et Aquarium. Il faut choisir quelle toue sera détruite avant fin mars. La flotte millière raboton comptera alors 6 bateaux navigants pour affronter la nouvelle saison.

 ©  Stéphane Doussard

Quoi d’9 dans les projets millière raboton ?

Une toue détruite, une toue à construire !

Bonne nouvelle, on vient d’ouvrir un dossier sur la construction d’un nouveau bateau en 2021.
Les choix sont ouverts : alu ? métal ? bois ?).
Acte 1, évaluation d’un devis. Acte 2, définition du mode adéquat de financement : participatif ? subvention ? mécénat ?…

Quoi d’9 sortie millière raboton ?

16 mai 2020 : balade ornithologique

Bénévoles et adhérents millière raboton seront invités à participer à une balade ornithologique, dans la matinée du samedi 16 mai, sous l’aimable conduite de Loir-et-Cher Nature. Cette sortie aura valeur de test pour une éventuelle commercialisation d’une nouvelle balade à thème. Loir-et-Cher Nature est une association dédiée à l’étude et à la protection de la nature en Loir-et-Cher. Créée en 1969, LNC participe à la connaissance et à la restauration de la biodiversité de la Loire, dernier fleuve sauvage d’Europe.

Quoi d’9 chez les Chaumontaises et Chaumontais ?

Un émule d’Alfred Jarry !

« Au hasard de mes pas, le long de la Loire, à Chaumont-sur-Loire, j’ai aperçu une ardoise accrochée près d’une porte de jardin. Cette ardoise arborait une phrase illisible de loin. Je me suis donc approchée… et j’ai lu ! »

Bravo pour l’idée !

©  Françoise Benassis

Ceux d’Loire 

Guy Cottin
De la flûte avant toute chose

Par chance, discrétion et modestie, ne parviennent pas, toujours, à occulter le talent. Surtout quand ce talent déborde de finesse, de générosité et de musicalité… Prêter l’oreille à la flûte de Guy Cottin, par une belle soirée d’été, au mitan de la Loire, unie à la harpe de Catherine de Preissac, c’est entrer en harmonie avec le fleuve flamboyant, au coucher du soleil ; les verts des frondaisons qui vont s’éteindre peu à peu dans le soir qui vient ; et les vibrations qui courent à fleur d’eau… De ces moments où le temps s’absente pour que la musique règne en souveraine à l’égale de Dame Loire…

© Cyril Gouache

Aspecté par la musique

Guy Cottin voit le jour en pays lyonnais. Vers les 8/9 ans, il apprend le solfège : ses parents l’ont inscrit à un cours de musique, dispensé au sein même de l’école qu’il fréquente. Son père, tailleur de son métier, a joué du fifre dans sa jeunesse. De cette expérience, il a gardé un engouement certain pour la musique et, en fidèle mélomane, il écoute de la musique, toute la journée, à la radio. Il est également féru de poésie. C’est par la radio que Guy Cottin découvre la flûte : « Le son me plaisait… » Décidément très attiré par l’instrument, il se jure en lui-même qu’il deviendra flutiste.

Parcours en musique

Vers les 13/14 ans, comme son niveau est satisfaisant, Guy Cottin intègre le Conservatoire de Lyon où il poursuit son apprentissage de la flûte. À cette époque, il y a une dizaine d’années que la 2e guerre mondiale s’est achevée. C’est dans l’ambiance de ces années-là où un souffle nouveau parcourt la société française, qu’il devient membre de l’Harmonie municipale. Il a 15 ans et restera fidèle au poste de flûtiste pendant 5/6 ans. 15 ans, c’est l’âge où il obtient son 1er Prix de flûte, au Conservatoire de Lyon. La grande aventure commence alors que Guy Cottin boucle ses 20 ans, avec l’entrée au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, où il obtient un brillant 1er Prix à l’issue de sa 2e année d’études. Sur cette lancée, il sera lauréat de 3 prix internationaux : Genève (1969), Paris (1971) et Montreux (1972).

Pour le pire et le meilleur

Guy Cottin bénéficie d’un sursis pour le service militaire afin de terminer son cursus. En novembre 1962, il est mobilisé et affecté dans les Transmissions. Direction l’Algérie où il passera, entre autres, 5 mois à Mostaganem. Il tombe malade et c’est le rapatriement sur Lyon, avant d’être versé dans la musique militaire du 99ème Régiment d’Infanterie. Là, son bagage et ses dons musicaux, en font rapidement le répétiteur de l’orchestre.

© Françoise Benassis

Retour à Paname

En musicien chevronné désormais, Guy Cottin « cachetonne » ! Il se rapproche de la radio, en particulier de France III qui, avant la nouvelle structure appelée ORTF qui verra le jour en 1964, est une chaîne musicale équivalente à ce qu’est France Musique à l’heure actuelle. Du matin au soir, il suffit d’être dans les parages pour jouer au pied levé soit dans l’Orchestre National, soit dans l’Orchestre Philharmonique, soit pour participer à une émission. Nommé flûtiste au Théâtre National de l’Opéra de Paris, Guy Cottin va enchaîner les tournées de concerts en France et à l’étranger, sous la direction de chefs prestigieux.

Vers les rives de Loire

La vie de « cachetonneur » n’est pas de tout repos et les perspectives professionnelles sont des plus incertaines. En 1964, Guy Cottin décide de se présenter, à Nantes, à un concours de recrutement pour enseigner la flûte au Conservatoire de la ville. Il obtient le poste. L’enseignement lui permet de bénéficier d’un statut de fonctionnaire. À ce titre, il est tenu de jouer, obligatoirement, en orchestre. Sa vie va s’articuler ainsi pendant une quinzaine d’années : 8 mois d’enseignement et de sessions avec l’orchestre de l’Opéra de Nantes ; et 4 mois de saisons musicales (juin, juillet, août, septembre).

© Françoise Benassis

Loire et Erdre

La découverte de Nantes est mémorable : « Arrivé à Nantes, à 23 ans, passionné de flûte, j’ai commencé par apprécier le très beau Théâtre Graslin… La Loire, j’imaginais Jules Verne et les armateurs de bateaux dans leurs beaux immeubles du quai de la Fosse… Le port avait encore une grande activité… INDRET construisait des bateaux, des sous-marins… d’énormes grues recouvraient le port… Habitant près de l’Erdre avec mes 3 enfants (tous 3 flûtistes !), nous faisions du canoé sur cette rivière… une des plus belles de France… »

Enghien, Vichy…

Ce sont les lieux qu’affectionnera Guy Cottin pendant « ses » saisons musicales où il abordera tous les genres : opéras, opérettes, concerts, kiosques à musique…

Il ne tarit pas d’éloges sur l’orchestre de ces saisons, constitué de musiciens venus de toute la France, ce qui donnait un brassage étonnant et provoquait de fabuleuses rencontres. Il est le flûtiste soliste de l’Orchestre estival de Vichy et celui de l’Orchestre Philarmonique des Pays de la Loire.

Des musiciens hors pair !

À Enghien, Guy Cottin joue sous la baguette de Paul Ethuin, directeur musical du Théâtre des Arts, de Rouen. C’est un flûtiste de formation et un grand chef lyrique, spécialiste de Richard Wagner. Ne dit-on pas qu’il a transformé Rouen en Bayreuth bis ? Une fabuleuse rencontre donc ! Au théâtre Graslin, salle de l’Opéra de Nantes, Guy Cottin fait un bout de chemin avec un autre grand de la direction d’orchestre et d’opéra, Pierre Dervaux. En 1975, sous la direction de Jean-Claude Casadesus, il a la grande chance de jouer avec Lily Laskine, référence de tous les harpistes : « Elle entendait tout ce qui se passait en cours de concert… Elle suivait… comment dire… méticuleusement… je garde en mémoire son regard et ses yeux très bleus et très clairs… j’en suis encore ébloui… » Ce sera, avec elle, une tournée mémorable, d’abord avec l’Orchestre Philharmonique des Pays de la Loire, puis avec l’Orchestre de l’ORTF de Lille.

OPPL, quésaco ?

« En 1970, avec la création de l’Orchestre régional des Pays de Loire, il m’a fallu faire un choix : ou demeurer au pupitre des flûtes du nouvel orchestre ou opter pour le professorat. J’ai fait le choix du professorat mais avec une idée derrière la tête que j’ai concrétisée en participant à la création de l’Orchestre Philharmonique des Pays de Loire (OPPL). Quand on a goûté à la vie d’un musicien d’orchestre, il est difficile de s’en passer… C’est alors que j’ai croisé une harpiste avec qui j’étais appelé à faire un bout de chemin : Catherine de Preissac. »

© Françoise Benassis

Duo flûte-harpe 

« La rencontre avec Catherine de Preissac est une des étapes importantes de ma carrière de musicien. Spontanément, nous avons noué une grande complicité musicale et humaine. Avec l’OPPL, nous avons tourné ensemble dans la région nantaise, participé à de nombreuses reprises au festival de musique classique, nantais par excellence – La Folle Journée – et joué jusqu’en Angleterre ! Tout aussi spontanément, nous avons formé un duo pour nous produire ensemble et communiquer notre passion de la musique. C’est l’aventure Airs de Loire qui germait… »

Point de vue d’expert

On pouvait lire dans le journal Ouest-France, daté du 19 janvier 1993, ces quelques lignes qui situent, d’emblée, l’art de Guy Cottin dans la cour des Grands : « Musicien-poète, Guy Cottin est admiré de ses élèves, de ses collègues, et même de l’illustre flûtiste Jean-Pierre Rampal, qui lui envie une sonorité plus chaude et plus délicate que la sienne ! »

© Françoise Benassis

Airs de Loire

« Pour le 1er concert, j’étais un peu nerveux… Jouer avec Catherine de Preissac, c’était formidable, mais, sur une toue, au milieu de la Loire… J’étais inquiet pour la sonorité de nos instrument, l’accord, le vent dans la flûte et les cordes de la harpe… la chaleur… l’humidité… Mais l’équipe de bateliers a été formidable et a guidé les toues au milieu de la Loire en évitant les endroits peu profonds et la gêne causée par le vent, le soleil… Nous avons joué au fil de l’eau, amarrés à plusieurs toues, en glissant vers l’Ouest… Au soleil couchant, nous avons pu admirer les oiseaux, les montgolfières qui nous survolaient… spectacle magnifique, féérique… Notre concert sur l’eau, a été un vrai bonheur… »

Rendez-vous avec Guy Cottin, lors de prochains Airs de Loire, quand les temps se mettront au beau et que flûte et harpe renoueront leur dialogue amoureux… de la musique !

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