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Blog-sur-Loire

Juin 2019

• Parole de Millière !
Édito d’Agnès Legout-Catelain, présidente de Millière Raboton

• Quoi d’9 côté balades ?
Mariés à bord
Événement d’entreprise

• Quoi d’9 dans le ciel de Loire ?
Les Thermiques

• Quoi d’9 entre Veuves et Rilly-sur-Loire ?
1ère traversée 2019

• Quoi d’9 au port de Chaumont-sur-Loire ?
Visite scolaire
Visite internationale

• Ceux d’Loire
Portrait de Gérald Chipault

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Parole de Millière !

Agnès Legout-Catelain
Présidente de Millière Raboton

© Marianne Mercier

C’est parti pour la 19e Saison d’été Millière Raboton !

En 2001, Jean Ley lançait la grande première de cet événement qui scande, désormais, la vie estivale du port de Chaumont-sur-Loire.

Depuis ce lancement en solitaire, l’activité Millière Raboton s’est considérablement développée : ce sont, aujourd’hui, 2 guides-pilotes salariés à plein temps – Aurélien et Stéphane – et 2 saisonniers – Paul et Thomas – épaulés par une vingtaine de bénévoles dotés du permis de pilotage de bateaux à passagers, qui accompagnent les amoureux de la Loire sur leur fleuve.

En cette 19e Saison d’été Millière Raboton, au départ du port de Chaumont, vous retrouvez vos classiques favoris qui ont leurs fidèles et accueillent avec plaisir les heureux qui vont les découvrir : Airs de Loire (11 juillet (18h) – 8 août (18h) – 29 août (17h) et Vins et Voiles (18 juillet (18h) – 16 août (18h). Rendez-vous sur milliere-raboton.net pour plus d’informations. Vous pouvez réserver par mail votre soirée ou par téléphone au 06 88 76 57 14.

Et que diriez-vous de renouer avec la traversée en toue Rilly-sur-Loire -Veuves ? L’été dernier l’engouement a été manifeste ! Millière Raboton récidive en 2019. Embarquez donc pour la rive d’en face, chaque dimanche, du 7 juillet au 25 août, de 10h à 18h. Qu’on se le dise ! 

Je vous et nous souhaite une très belle saison !

À bientôt sur l’eau !

Quoi d’9 côté balades ?

© Stéphane Doussard

1er juin 2019. Mariés à bord

Pauline et Éric viennent de se dire OUI pour la vie… Cela mérite bien une balade sur la Loire pour fêter l’événement en compagnie de leurs  24 invités.

Un bel endroit ombragé a été choisi pour un apéritif qui restera dans les mémoires comme un instant – hors du temps – où le bonheur s’étale… Félicitations de la part de Millière Raboton !

6 juin 2019. Événement d’entreprise

La société PATÀPAIN – Restauration rapide à la française – a fait appel à Millière Raboton pour organiser un événement interne PATÀPAIN « Centre-Val de Loire ». Nous avons monopolisé 5 bateaux pour assurer 2 rotations Chaumont-sur-Loire/Amboise, avec 60 personnes à bord à chaque rotation.

Quelles sont, pour l’entreprise, les retombées positives de pareilles balades ?

Stéphane Doussard, guide-pilote Millière Raboton a relevé plusieurs incidences intéressantes : « C’est tout d’abord l’opportunité de se connaître différemment en dehors du boulot. Somme toute, c’est faire connaissance entre individus. Un signe qui ne trompe pas : on se salue en embarquant, on se fait la bise en débarquant. Une sorte de fusion naît de moments uniques vécus ensemble. Je me souviens d’un festival de bébés castors qui nous ont suivi sur 300 m à environ à 1.50 m du bateau : vas-y que je plonge, que je ressors au bout du bateau, sur l’autre bord… Soudain, 2 castors adultes se pointent pour voir à quoi jouent les petits… Une autre fois, il y a eu une sorte d’effet mascaret, un castor est venu jouer avec les vagues… Les participants étaient subjugués ! »

Quoi d’9 dans le ciel de Loire ?

Les Thermiques

On appelle ainsi des sortes de tourbillons ascendants qui se déclenchent lors d’orages. Stéphane, guide-pilote Millière Raboton, a observé un héron s’engager dans le tourbillon et monter très, très haut dans le ciel… C’est un phénomène qu’apprécient les oiseaux, migrateurs ou non, ils profitent de cette énergie de propulsion. On a repéré, en Touraine des vautours, pourtant très peu familiers des lieux, ils avaient dû parcourir quelques 600 km en une journée…  Une belle performance pour ces nouveaux touristes ! Aussi, quand vous contemplez un beau ciel d’orage comme celui-ci, guettez les thermiques !

© Stéphane Doussard

Quoi d’9 entre Veuves et Rilly-sur-Loire ?

6 juin 2019. 1ère traversée de la saison

Lors de la balade Chaumont-sur-Loire/Amboise, organisée pour le Groupe PATÀPAIN, au retour d’Amboise vers le port de Chaumont, les toues de Millière Raboton à vide, ont accueilli à la hauteur du port de Veuves, une vingtaine d’élèves de l’École Primaire de Monteaux et leurs 9 accompagnants, pour la 1ère traversée de Loire 2019. Une toue a servi au stockage des vélos. Élèves et accompagnants ont rallié la piste de La Loire à vélo pour un autre  style de balade sur la rive d’en face.

Quoi d’9 au port de Chaumont-sur-Loire ?

© Stéphane Doussard

Visite scolaire

Un groupe d’élèves de Primaire, encadré par des accompagnants de l’Union Sportive de l’Enseignement du 1er degré (USEP), a fait escale au port de Chaumont sur leur parcours Etoile-Cyclo. Le port et la flotte Millière Raboton constituaient un arrêt-surprise. Sur ce type de sortie, des arrêts comme celui-ci sont prévus pour relancer la curiosité et l’envie d’apprendre des enfants.

Quel plaisir de les voir autant passionnés.

Visite internationale

Dans le cadre du jumelage Blois-Waldschut, Gérard Schmitt et Pierre Teisseire ont reçu, sur le port, un groupe d’Allemands venus en visite. Une causerie  d’une heure environ sur la Loire a été le prétexte d’échanges, amicaux et documentés en traduction simultanée, traduction assurée par les professeurs présents d’Allemand et de Français. Le moment était propice pour présenter en détails nos activités, déclinaison qui a remporté un franc succès auprès de nos visiteurs d’Outre-Rhin.

Ceux d’Loire ?

© collection particulière

Gérald Chipault
Homme de Loire

Poignée de main énergique, regard franc nuancé de bienveillance, Gérald Chipault vous fait face. Qui ne l’a rencontré au port de Chaumont, un outil à la main ou en repérage sur une coque… Difficile de le faire tenir tranquille, cet homme-là ! Il est Homme de Loire, référent très respecté de nos guides-pilotes, des bénévoles, des administrateurs… et même, m’a-t-on dit, des sternes, des castors et autres ragondins…

 

Blésois de souche

Le père de Gérald Chipault est blésois, et, bien que sa mère soit originaire de Lorient, c’est à un bal donné au château de Blois qu’ils ont eu le coup de foudre. Plus heureux que Pierre de Ronsard et Cassandre Salviati en leur temps, ils se marièrent et s’installèrent rue Chemonton, au pied du château. Comme de nombreux enfants à l’époque, Gérald naît à la maison. Il est l’aîné. La maman, qui travaillait à l’usine Rousset, arrête alors son activité. Quelques années plus tard sa sœur voit le jour à son tour. L’usine Rousset qui n’existe plus aujourd’hui, fabriquait des chaussures et, à l’époque, occupait le terrain où s’élève actuellement la Résidence Anne de Bretagne, avenue Jean-Laigret, à Blois. Monsieur Chipault père, était, quant à lui, employé administratif dans les services d’EDF.

Enfance blésoise

« Jusqu’à l’âge de 9 ans, mes parents demeurent rue Chemonton. Mes terrains de jeux favoris sont les jardins de l’Évêché et le square Victor Hugo. Puis nous déménageons : mes parents intègrent un nouvel appartement dans une HLM en Vienne. Je continue ma scolarité à l’École Ronceraie. »

La vie en HLM

Gérald Chipault garde un excellent souvenir de ce moment de vie. Ces HLM avaient été construites initialement pour loger des personnes qui vivaient dans des baraquements, suite à la pénurie de logements d’après-guerrre. « L’ambiance de l’immeuble était formidable autour de grands principes vécus tout simplement au quotidien : fraternité et solidarité. S’il manquait chez nous un peu d’huile ou de sucre, on allait frapper à la porte des voisins, et c’était toujours à charge de revanche. Nous avions le sens du collectif. Nous étions heureux comme tout. On se sentait bien. Les jeudis, on allait en forêt de Russy construire des cabanes dans les arbres. Et puis, les appartements HLM représentaient pour nous un luxe inouï ! Avoir sa propre chambre, tout seul, n’était plus un rêve… Et quant à la salle d’eau, c’était une découverte : les appartements anciens en disposaient très rarement. Je ne peins pas, par nostalgie, cette vie en rose : nous sommes toujours heureux de nous retrouver entre anciens habitants. Nous avons d’ailleurs conservé des liens que nous cultivons au travers d’une association. »

© collection particulière

Collège d’Enseignement Technique 

« J’ai suivi ma 1ère année d’enseignement technique à Vendôme où j’ai étudié la mécanique générale, bagage nécessaire pour devenir ajusteur, fraiseur, tourneur… Puis j’ai continué ma formation pendant 2 années, cette fois-ci à Blois, pour obtenir le CAP de Mécanique générale qui me destinait à intervenir en entreprise de métallurgie. »

1968, ma 1ère embauche

« J’intègre Roto Diesel cette année-là, célèbre entre toutes, vers les mois de mars ou avril. J’ai à peine eu le temps de commencer à travailler que j’étais déjà en grève… Je suis resté à Roto jusqu’à la fin 68. J’étais posté sur une rectifieuse. »

Premiers 20 ans de carrière professionnelle

« Les choses sérieuses commencent en janvier 1969. Je rejoins la SAPAG, entreprise de métallurgie. J’occupe d’abord les fonctions de tourneur puis d’ajusteur. J’apprécie mon métier car il n’a rien de routinier. Je deviens contremaître. J’aime bien le contact humain. Je demeure à la SAPAG jusqu’en mars 1989, date butoir où le personnel subit une vague de licenciements dont je fais partie, ce qui peut éventuellement s’expliquer par mon engagement syndical au sein de l’entreprise… S’ouvre alors pour moi une période de chômage, ce qui ne me satisfait en rien : je me tourne donc vers l’intérim (maintenance, entretien…) »

1990, carrière professionnelle, suite et fin

« Je rejoins Enerflux, nouvelle appellation de l’ancienne usine bien connue des vieux blaisois, Air Equipement. La révolution technologique est passée par là et le métier a bien changé. On ne touche désormais plus beaucoup la matière, c’est l’ère du numérique et de l’automatisation et, pour moi, cela ne représente plus le même attrait. Auparavant il fallait disposer d’un certain bagage de connaissances, en trigonométrie par exemple. Grande étape sur le chemin de la modernité : il suffit maintenant de programmer une machine. J’ai remis mon savoir sur le métier et j’ai dû entreprendre une formation pour actualiser mes compétences. Pour ce faire, je suis allé jusqu’en Allemagne. De fait, je pratiquais le même métier mais avec plus de technologie. La fréquence horaire du travail se déroulait en 3×8 (j’ai connu le travail de nuit pendant 2 ans et demi). Après ta semaine en 3×8, tu n’as pas suffisamment de temps, le week end, pour adopter un rythme nouveau. Tu ne reprends pas un sommeil normal, tu gardes en toi le décalage. J’ai lu une enquête sur le tri postal avec comparaison entre les horaires normaux et le travail posté : la conclusion tirée était que le travail posté en 3×8 enlevait, en moyenne, 7 années d’espérance de vie ! Après 2 ans et demi de travail posté, j’ai repris des horaires normaux et suis devenu contremaître. En 2000, Enerflux a déménagé pour s’installer non loin de CapCiné sous une nouvelle identité JTEKT-HPI. J’ai suivi. L’usine fonctionne désormais sous pavillon japonais et fabrique toujours des pompes de direction assistée pour de gros constructeurs. J’ai travaillé chez JTEKT-HPI jusqu’à ma retraite liquidée en 2008. »

© collection particulière

Rencontre avec Millière Raboton

 » Danielle, mon épouse, travaillait au SNUIPP-FSU, syndicat d’enseignants. Il se trouve que, partant à la retraite, Danielle a été remplacée par une figure éminente de Millière Raboton : Agnès Legout-Catelain… Un jour, Agnès a proposé une balade en Loire et le déclic a tout de suite été là… J’ai passé mon permis bateau en 2008 et suis devenu pilote bénévole aux côtés de Jean Ley. Je continue après lui pour que l’aventure poursuive son cours… J’aime piloter et j’apprécie infiniment le contact avec les passagers. Sur l’eau, les échanges sont riches et surprenants, ce qui est bienvenu pour quelqu’un qui déteste la routine… C’est aussi le lien privilégié avec la Loire, je l’ai toujours connue et pratiquée en quelque sorte : mon père était pêcheur, je le suis devenu et la tradition continue avec l’intérêt que portent mes enfants à la Loire… »

À quand une belle balade en toue avec Gérald Chipault, fin connaisseur de notre Loire ? 

Conception-Rédaction Françoise Benassis
Direction artistique Adèle Gagnier
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