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Blog-sur-Loire

Septembre 2018

Parole de Millière !

Agnès Legout-Catelain
Présidente de l’Association Millière Raboton

Aller- Retour Rilly -Veuves
Photo : Nicole Le Bellu

Septembre sent l’automne et les champignons, les derniers beaux jours et la décrue de la haute saison en Loire pour Millière. S’il est un peu trop tôt pour dresser un bilan de l’été 2018, il me semble intéressant de passer en revue les moments importants et de lister, dans ce blog, quelques repères significatifs de notre activité.

L’innovation de l’été revient aux traversées dominicales de Loire : rive droite-rive gauche pour se rendre au marché d’Amboise et Rilly-sur-Loire-Veuves pour le plaisir de la traversée… Ces traversées ont suscité un certain engouement, surtout à Amboise où la notoriété du marché et sa très large fréquentation ont provoqué parfois de longues files d’attente… Naturellement, sur les rives de Rilly et de Veuves l’affluence était plus dispersée mais permettait une convivialité appréciée des passagers et des guides-pilotes.

Avec le recul, on peut constater que l’aventure des traversées estivales a joué sur plusieurs champs. À Amboise comme entre Rilly-Veuves, il y eut de nombreuses 1ères fois « en bateau sur la Loire ». Cet aspect cadre tout à fait avec l’éthique Millière Raboton : offrir au plus grand nombre l’opportunité de monter à bord d’une toue et de nouer une approche différente avec le fleuve et son environnement. De plus, les points d’accueil implantés sur les rives ont été propices à la présentation et à la diffusion d’informations sur nos activités.

Les soirées musicales –le gag d’un concert sous la pluie n’était pas prévu ! -, les dégustations de vins de Loire et de mets régionaux et les lectures en musique, ont scandé avec bonheur pour les participants et les artistes, des crépuscules aux couchers de soleil somptueux.

Un grand coup de chapeau aux guides-pilotes salariés et bénévoles qui ont navigué avec talent sur des eaux qui n’en finissaient pas de baisser presque à vue d’œil… Bravo à leur dextérité !

Permettez-moi de saluer, en ce mois de septembre, la mémoire de Jean Ley qui nous a quitté il y a 3 ans. Millière Raboton, c’était lui. Nous demeurons très attachés à l’éthique d’accueil, de libres balades et de respect du fleuve telle qu’elle est mise en œuvre depuis 17 ans.

À bientôt sur l’eau !

Catherine de Preissac en Loire avec Millière Raboton

Vous pouvez aussi retrouver Myriam sur : www.rdvdanslesvignes.com

Myriam – Vins & Voiles

Quoi d’9 au port d’Amboise ?

Même si à Millière Raboton on n’a pas la culture du résultat à tout prix, force est de constater que le bac de ville a remporté un franc succès. Citons quelques chiffres : 527 passagers le 5 août, 484 le 19 août, 400 le 2 septembre… À préciser que les passages pour les enfants en dessous de 9 ans sont gratuits et que de nombreuses familles ont fait la traversée, les chiffres sont donc minorés par rapport à la réalité.

L’émission de France Bleu a incité un plus large public à venir. D’ailleurs le journaliste, Jean Lebret, nous a honoré de sa présence en  montant à bord pour une traversée avec son épouse et ce, hors service !

Dans l’ensemble, les personnes nous félicitent pour cette initiative.

Certains habitués ne sont pas peu fiers de signaler leurs précédents passages. Nous avons constaté des phénomènes amusants :

des familles de la rive gauche (ville/marché) traversaient le pont avec leur voiture pour embarquer sur la rive droite afin de nous rejoindre pour un aller et retour, et même, des habitants de l’île d’Or tenaient aussi à prendre le bateau pour aller en ville !


Les valeureux pilotes de Millière Raboton ont participé à plusieurs reportages sur France Bleu, France Info & les télés locales. Vous les retrouverez aux liens suivants :

Avec Philippe :
Tilt TVT val de Loire Traversées vers le marché (à 07:00)

 

 

Avec Stéphane :

Voir le reportage

Avec Gérald :

Voir le reportage

Avec Aurélien :

Voir le reportage

Quoi d’9 sur les rives de Veuves-Rilly-sur-Loire ?

Nicole Le Bellu, maire déléguée de Veuves, désormais commune de Veuzain-sur-Loire, nous a communiqué son ressenti à l’issue de plusieurs traversées effectuées cet été.

À chaque fois qu’elle a fait cette traversée, de multiples sensations l’ont escortée. Elle les liste ainsi : «  Un sentiment de bien-être, de calme avec cette petite brise qui nous effleure et ce clapotis de l’eau.

On respire à plein poumon cette merveilleuse nature. Des paysages naturels et cette magnifique étendue d’eau qui, par ses différents méandres, nous réservent des surprises bien souvent magnifiques.

Cette impression d’être loin de notre lieu habituel, alors qu’il est juste derrière les îles et les arbres en bordure de la Loire. Découvrir toutes les espèces d’oiseaux et les castors qui vivent dans et avec ce fleuve sauvage. Et par bonheur, si l’occasion se présente, assister au coucher de soleil sur la Loire, une apothéose de merveille. Le vrai havre de paix est ici sur notre Loire. »

À propos du bac des champs, Nicole Le Bellu ajoute « La fréquentation est très encourageante et tous ceux que j’ai rencontrés de Veuves et des villages alentours ont énormément apprécié, pour certains ils ont fait cette traversée  plusieurs fois. Il faut dire aussi que les pilotes de Millière-Raboton sont d’une gentillesse extraordinaire, et ils partagent cet amour et cette passion qu’ils ont de la Loire. »

Quoi d’9 au port de Chaumont-sur-Loire ?

La parole revient au conteur Jean-Michel Roger, le compère des soirées Airs de Loire 2018, à propos de la performance du 30 août dernier : « Nous avons eu beaucoup de chance : pas de vent, pas de forte chaleur, pas de pluie, et une température aimablement douce et quiète. La soirée s’est déroulée dans le calme bucolique, ligérien et culturo-artistique avec un public attentif et ravi. J’ai pu bénéficier d’une coulisse, improvisée par Paul et Aurélien. A savoir, d’une voile baissée sur une des toues,  ce qui m’a permis de ne pas faire mes changements de costumes à vue. Du grand luxe !!! »

9 août 2018 soirée musicale
Photo Marianne Mercier

Ceux d’Loire

Jean-Marie Thomasse
Promeneur de Loire

Aurélien, notre guide-pilote historique, a remarqué ce promeneur qui, pluie, vent ou soleil, rate rarement sa marche quotidienne sur la rive droite de la Loire… Un promeneur respectueux qui, sac  d’une main, pince à l’autre, ramasse méthodiquement ce qui traîne par-ci, par-là. Naturellement, il lui arrive de traverser le pont pour d’autres balades ou séances de pêche qu’il affectionne tout particulièrement. C’est un promeneur curieux au regard affuté.

Implantation choisie

« A l’origine, avec ma femme et mes enfants, nous habitions la région parisienne avant de venir nous installer à Chitenay pour y tenir une épicerie et, en ce qui me concerne, débuter une carrière d’infirmier, il y a de cela une quarantaine d’année, le 1er février 1978. Le hasard de la vie a fait que nous avons dû fermer cette boutique et donc trouver un autre lieu d’habitation. Nous nous sommes installés à Escures, accueillis par la famille Ombredane – c’était pratique question transports pour les déplacements familiaux et, quant à moi, j’ai poursuivi ma carrière d’infirmier à Blois. Ma maison est une ancienne auberge : nous logeons  dans ce qui était les écuries. »

Indispensable Loire

« Je monte souvent rendre visite à la Loire, c’est comme ça, j’ai besoin de la voir couler. J’aime la marche. Ce qui m’attire c’est que chaque matin, à chaque moment, à chaque fois, la Loire n’est jamais la même : lumière, végétation, oiseaux, niveau d’eau… Comme j’ai plaisir à venir sur la rive, j’ai commencé à ramasser un papier ou deux. Depuis près de 25 ans, je me balade toujours avec une pince et un sac. En somme, j’ai rendez vous tous les jours avec la Loire. Cela revient, pour moi, à une sorte d’échappée belle…  Je marche jusqu’au rond point avant de continuer sur le parapet… Je pense que c’est la proximité de la Loire qui a suscité cette passion étroitement mêlée à la douceur du climat qui ne souffre pas d’excès. Escures est un lieu où il fait bon vivre ! »

La Loire en héritage

« L’été, j’emmène mes petits enfants à la pêche. Nous partons aussi ensemble faire des tours en bordure de Loire. Les gamins m’accompagnent volontiers, c’est une sorte d’apprentissage de la nature, et pourquoi pas de la vie ! Cela me rappelle une histoire vécue au pied du château de Chaumont. J’apprécie d’engager des conversations de manière impromptue – ce qui n’est pas du goût d’un de mes petits fils –  donc lorsque nous nous trouvons, sur la levée, et que des touristes prennent des photos, parfois je les interpelle en disant que c’est interdit de prendre le château : stupeur, après quelques instants j’ajoute qu’il faut le laisser… et la conversation démarre… »

L’observation au fil des pas

« Au rythme de la marche, on a tout loisir de remarquer ou de relever des choses qui n’attirent pas spécialement l’œil du quidam. Combien de personnes se sont-elles arrêtées pour lire la plaque apposée près du pont, côté Onzain ? On peut y lire qu’en 1856, l’armée est intervenue pour colmater la digue qui s’était rompue. La Loire envahissant le val par cette brèche, a créé,  de l’autre côté de la levée, la grande fosse qui existe encore. L’histoire d’Onzain m’intéresse beaucoup. Savez-vous qu’il existait près  de la gare, une station de pompage pour les machines à vapeur ? Et que sur la rive d’en face un tramway a desservi  Chaumont ? »

The tramway

Situé sur la ligne du tramway électrique Cléry-St-André/Amboise, Chaumont-sur-Loire disposait d’arrêts. Vraisemblablement l’un d’eux se trouvait en face du port. Tout au long de la ligne, il subsiste encore quelques petites gares reconverties aujourd’hui en habitations (dont La Maison médicale de Chaumont-sur-Loire), construites en briques au pays du tuffeau, elles auraient constitué d’autres arrêts. Dès 1911, une usine électrique fonctionnait aux Montils pour produire l’électricité nécessaire à la traction du tramway et ce, à partir du charbon. La liaison s’est maintenue de 1913 à 1934.*

* un grand merci à Catherine Loriot de l’association Chaumont-sur-Loire au fil du temps (cliquer pour en savoir plus) qui nous a communiqué ces informations. 

Bricolage inventif

« Quand on est bricoleur dans l’âme, on se pose toujours des questions : comment s’est fait?  À quoi ça sert? Je n’aime ni jeter ni acheter sans raison: j’ai la passion de réparer. Alors, j’ai les yeux qui traînent pour récupérer ce qui est sympa à transformer avant de le partager avec mes petits enfants, entre autres : il y a beaucoup de passages chez moi. J’ai travaillé sur les vestiges du pont détruit, il reste les vieilles piles et toutes sortes de ferrailles.

Le bois de l’ancienne passerelle a été partagé entre quelques riverains et stocké sur la propriété : j’ai fabriqué des fenêtres avec. J’ai gardé comme grand témoin, un croisillon dans le jardin. »

Attraction Loire

« Je ne suis pas seul à fréquenter assidûment la Loire. D’autres personnes d’Onzain ont leurs habitudes, en général, ils y vont de bonne heure. Le belvédère d’Onzain avec vue sur le château constitue un but de promenade. Puis, avec la Loire à vélo et les toues de Millière Raboton, il y a bien souvent du mouvement, c’est plaisant à voir. Une dernière anecdote pour la route: je fais mes courses à Casino  et le caissier me dit – « Je ne t’ai pas vu ce matin, tu n’as pas fait ton tour de Loire ? » – ça ne s’invente pas ! »

Conception-Rédaction Françoise Benassis
Direction artistique Adèle Gagnier

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