Blog-sur-Loire
Novembre 2022
Parole de millière !
Agnès Legout-Catelain
Présidente de millière raboton, homme de loire
Une grande Dame
Marianne Mercier
À nouveaux bateaux, mats à tailler…
L’atelier des Carnutes
17 mars 1526 – 15 octobre 2021
Les rendez-vous de l’Histoire
Adèle Gagnier
Directrice artistique-sur-Loire
Cliquez sur les titres en bleu pour aller directement à l’article.
Parole de millière !
Agnès Legout-Catelain
Présidente de millière raboton, homme de loire
Nous voici arrivés en automne avec ses couleurs flamboyantes dont témoignent les photos magnifiques que nous vous communiquons régulièrement. Pourtant même si nous sommes sous le charme, les températures si élevées et le niveau de Dame Loire restent préoccupants.
Nous assistons bien au dérèglement climatique, nous avons donc, chacun, le devoir de nous comporter différemment envers notre environnement. millière raboton, homme de loire n’a pas attendu ce point de non-retour, pour adopter une attitude responsable et transmettre ses valeurs de respect de notre milieu en les partageant avec nos passagers.
Nous travaillerons donc sur toutes les thématiques liées à notre environnement, en tentant d’éveiller des publics qui en demeurent encore assez éloignés, comme – les scolaires, les personnes porteuses de handicap, les jeunes aidés socialement, les publics en difficultés économiques et sociales – en concevant des balades en lien avec les structures accueillantes.
Nous continuerons de mêler à la balade, les activités natures et sportives, la culture sous toutes ses formes, et la musique, ainsi que la mise en avant de notre terroir par la découverte de produits du Val-de-Loire. Nous n’oublierons pas l’Histoire en faisant appel aux travaux d’historiens et d’écrivains portant sur notre environnement et notre périmètre de navigation.
Nous souhaitons aussi une vie associative vivante en multipliant les rencontres pour partager sur des sujets à mettre en lumière, telle que la mixité du métier de guide-pilote et la place des femmes au sein de notre association, dès sa création.
Tout cela vous sera relaté régulièrement au travers du Blog-sur-Loire mensuel et les communications hebdomadaires ainsi que Facebook. Merci pour cela à Adèle et Françoise.
A bientôt au bord et sur l’eau !
Amitiés ligériennes.
Tous les jours, toute l’année,
embarquez sur une toue millière raboton, homme de loire
de l’aube au crépuscule !
Qu’on se le dise !
Balade 13 novembre 2022
© Robert Charles Mann
Une grande Dame
Marianne Mercier
© Chrystelle Morin
Marianne a délaissé sa rive de Loire qu’elle ne quittait pas des yeux de la fenêtre de son atelier, pour un autre monde. Elle a été très généreuse en partage des belles photos qu’elle prenait dès qu’une belle lumière, une scène insolite jaillissaient sous son regard… Vous pouvez retrouver son portrait dans le Blog-sur-Loire de janvier 2019.
À nouveaux bateaux, mats à tailler…
L’atelier des Carnutes
Les nouvelles toues millière raboton, homme de loire, seront livrées au port de Chaumont-sur-Loire, très bientôt. Dans cette perspective, il devenait impératif de préparer les mats qui leur sont destinés. C’est chose faite. L’atelier de l’Association Les Carnutes, qui se trouve sur la commune de Baule, près de Meung-sur-Loire, a accueilli nos guides-pilotes pour ce chantier.
Jean-Michel Dupuy (président de l’Association Les Carnutes) et son fils, Bastien, ont mis la main à la pâte, pour la taille des mâts et le passage de résine pour la protection du bois. Vous reconnaîtrez facilement en Bastien, notre guide-pilote saisonnier de cet été, vous n’avez sûrement pas oublié son impressionnant bonnet qui cache ses dreadlocks… couvre-chef qui lui va si bien !
© Stéphane Doussard
17 mars 1526 – 15 octobre 2021
Les rendez-vous de l’Histoire
Peut-être avez-vous suivi les 2 épisodes de la série Diane de Poitiers, programmés les 7 et 14 novembre derniers sur France 2. Peut-être avez-vous repéré dans le 1er épisode l’arrivée au sortir de la brume, de 2 bateaux aux immenses voiles noires frappées des armoiries de Charles-Quint ; le roi François 1er qui saute du bateau sur la rive ; un enfant blotti dans les bras d’une dame tout de bleu vêtue…
Flash-back 17-03-1526
La scène évoquée plus haut, se déroule au beau milieu de la rivière Bidassoa qui coule en pays basque et sert de frontière entre l’Espagne et la France. Sur un bateau espagnol, se trouve François 1er, Roi de France, que Charles Quint a fait prisonnier lors de la défaite de Pavie. Pour libérer le roi de France, il exige une rançon colossale, et pour garantir le paiement de cette rançon, il impose la remise entre ses mains des 2 fils aînés de François 1er. Le Dauphin alors âgé de 8 ans et son frère Henri, 7 ans. Ils resteront 4 ans en captivité en Espagne. Malheureusement, le Dauphin François, mourra 10 ans plus tard, et c’est Henri qui deviendra roi sous le nom de Henri II.
Que vient faire Diane de Poitiers dans cette histoire ?
Louise de Savoie, mère de François 1er, vient livrer à Charles Quint ses 2 petits fils, déjà orphelins de leur mère ; Diane de Poitier, sa Dame d’honneur l’accompagne.
Lors de l’échange des enfants royaux, Diane de Poitiers est une belle femme de 26 ans. Qui aurait pu imaginer qu’elle deviendrait la maîtresse officieuse – jamais officielle – du Roi Henri II et ce, jusqu’à la mort de ce dernier après une joute à la lance où il portait les armes de sa Dame Diane de Poitiers, qui en, 1559, comptait 59 ans…
Comme toutes les favorites, Diane envoya une lettre à Catherine de Médicis, reine désormais veuve, où elle remettait entre ses mains tous ses bijoux reçus et tout son patrimoine. Cette lettre figure aux Archives signée de sa main.
Contrairement à ce qu’on a raconté sur une possible vengeance de Catherine de Médicis – elle mérite une bien meilleure considération – elle a échangé Chenonceaux, propriété de Diane, mais qui faisait partie du domaine royal d’Amboise et, à ce titre, devait revenir à la couronne, contre le château de Chaumont-sur-Loire, dont la valeur de l’époque était supérieure à celle de Chenonceaux.
15 octobre 2021
Autre rendez-vous de l’Histoire
Pour tourner les séquences de l’échange des enfants de François 1er contre la personne du monarque prisonnier, impossible de rejouer la scène au beau milieu de la Bidassoa dont les rives ont été largement urbanisées. La société de production du film sur Diane de Poitiers, a pris contact avec millière raboton, homme de loire, pour repérer des sites entièrement sauvages sur les rives et les îles de Dame Loire.
1er repérage-septembre 2021
Lola, gestionnaire du tournage, est venue jusqu’à Chaumont-sur-Loire, pour dresser avec nos guides-pilotes, une sorte de cahier des charges d’une journée de tournage. Entre autres, il fallait détailler la décoration des bateaux et préparer la mise en place technique de la métamorphose de 2 toues ligériennes en barques espagnoles du XVIème siècle. Pour ce faire, par exemple, un bouclier a caché l’avant des toues. Et si à l’image, on ne voit que 2 bateaux toutes voiles noires au dehors, arborant les armoiries de Charles-Quint, une 3ème toue était nécessaire pour assurer la logistique (allers/retours sur le fleuve des figurants, acteurs et techniciens). Sur les 2 bateaux espagnols, mêlés aux officiers, 3 recrues batelières d’armures vêtues : Stéphane Doussard, Jérémie Serin et Maxime Chailleux. Sur la 3ème toue, Paul Vézillier était à la manœuvre pour les passages, ce qui lui a valu l’opportunité d’accueillir à son bord, Isabelle Adjani.
Choix du site
Le site le plus facilement praticable et s’inscrivant totalement dans le cahier des charges, était l’île de la Chaumine et ses rives, sises sur la commune de Mosnes.
Chorégraphie des bateaux
Les bateaux ont été positionnés en amont de la Poterie, de manière à opérer un mouvement d’arrivée sur la rive gauche en face du camping, sur le bras de la Loire. Les 2 bateaux ont accosté sur la plage du pourtour de l’île. Les soldats espagnols ont sauté dans l’eau pour accompagner François 1er-Samuel Labarthe, qui en a fait autant.
Un site idéal
José Dayan a beaucoup apprécié l’île de la Chaumine au point d’y tourner plus de séquences que prévues. Des scènes de combats et de chevauchées du cheval monté par la doublure de Isabelle Adjani.
Une expérience nouvelle
L’équipage millière raboton, homme de loire est familiarisé aux tournages pour différents médias (radio, TV, presse…), le tournage d’un film implique un tout autre investissement, ce qui a passionné nos guides-pilotes. Se retrouver en soldats espagnols sur la Loire, a été une aventure inédite et drôle. Stéf, Jérémie et Maxime se remémorent avec un certain amusement, les séances d’essayages des costumes dont les ateliers étaient installés dans l’ancien hôpital de Blois.
Ce qui les a fascinés également, c’est le nombre de prises pour chaque scène à tourner : jusqu’à 10/15… Et, le plus poétique événement de cette journée extraordinaire a été la « fabrication » de la brume matinale par un technicien efficace, comme on le remarque sur les photos prises par Paul Vézillier.
Adèle Gagnier
Directrice artistique-sur-Loire
Sans Adèle, pas de site millière raboton, homme de loire, et pas de Blog-sur-Loire… elle est la metteuse en scène de nos médias. Elle a su trouver d’emblée le style et une présentation en cohérence avec qui nous sommes et ce que nous proposons. Comment caractériser ce style et cette présentation ? Une grande clarté de lecture, une mise en page sobre, élégante et fonctionnelle qui fait la part belle aux photos, tout incite à parcourir, s’attarder ou revenir sur un article.
C’est un bonheur pour moi, d’envoyer les textes à Adèle et d’y joindre une sélection de photos, avant d’attendre le petit choc du retour de la maquette. C’est bien, au pied de la lettre : mettre en scène la communication millière raboton, homme de loire. L’attractivité du premier coup d’œil jeté sur nos médias est le fruit de son talent. Notre duo a démarré en janvier 2018 avec la première sortie de Blog-sur-Loire, avec ce numéro nous bouclons la 23ème édition dans la joie et la bonne humeur !
Blaisoise confirmée
Adèle voit le jour à Blois. Les racines de sa famille paternelle sont à rechercher du côté de la Charente maritime. Côté maternel, il faut sauter une génération, pour rencontrer sa grand-mère, originaire du Gabon et un grand-père breton. « Mes grands-parents maternels ont beaucoup itinéré dans les Dom-Tom, du fait de la profession de gendarme de mon grand-père. Quand ils sont venus habiter à Blois, après d’autres nombreux postes en France, ma mère était une ado de 14 ans. Mes parents se sont installés à Vineuil où j’ai grandi dans une fratrie de quatre enfants. Ils y vivent toujours.
Humanités blaisoises
Adèle apprend à lire, écrire, compter – et sûrement dessiner – à l’école primaire puis au collège de Vineuil, sur la rive gauche de la Loire, face à Blois, avant de passer le pont pour continuer son cursus au Lycée Dessaignes, filière L (section littéraire) avec option Histoire des Arts, ce qui indiquait déjà l’orientation qu’elle souhaitait prendre pour sa carrière, bien qu’elle n’ait pas choisi l’option Arts plastiques.
Créer toute seule
« J’ai toujours été attirée par l’art. J’aimais dessiner. J’aimais et j’aime toujours d’ailleurs, créer toute seule… Je fréquentais également des cours aux Beaux-Arts de Blois , je m’y rendais tous les mercredis avec ma sœur. J’étais dans l’incertitude de ce que j’allais faire, je ne connaissais pas de parcours artistique qui débouche sur un vrai métier. A l’époque on parlait peu des professions autour du design. Enfin, j’ai découvert une école à Blois, l’école ETIC, où il était proposé une année de prépa en Arts appliqués pour remettre à niveau ceux qui n’avaient pas suivi de filière artistique en vue d’une intégration dans une école d’Arts appliqués. Au programme figuraient l’approche de nombreuses matières manuelles : sculpture, beaucoup de dessin, photo, architecture… nous manipulions de la typographie… Cette période mais elle a été primordiale pour moi. J’avais vraiment du mal à oser m’exprimer à travers l’art plastique et le design graphique, ça demande de lâcher prise, d’oser affronter ses émotions, ses qualités et ses faiblesses. J’ai beaucoup grandi durant ces années à ETIC, l’ambiance est très familiale, les profs sont impliqués, et j’ai construit des relations fortes avec d’autres étudiants qui sont encore dans ma vie aujourd’hui et ont tous fait un parcours fabuleux, pour la plupart avec des métiers artistiques mais tous différents. »
En avant toute !
« Ensuite, toujours à ETIC, j’ai préparé en 2 ans, un BTS de Communication visuelle avec option graphisme, édition, et publicité. Je suis montée à Paris par opportunité – je pouvais loger chez ma grande sœur qui y vivait – une fois sur place, j’ai cherché une autre école, je ne me sentais pas prête à travailler… J’ai donc entrepris un cursus sur une année pour obtenir un Bachelor Design Global. Puis, j’ai préparé sur une année, un MasterDirection artistique en alternance avec un job dans une agence de com où j’occupais le poste de directrice artistique junior. J’ai énormément appris pendant cette dernière année, le rythme en agence était intense. »
Dans le grand bain
« Master Direction artistique en poche, le jour de mes 25 ans, en 2015, je me lance en free lance pour répondre à des opportunités de mission en attendant un boulot « sérieux »… Tout s’est enchaîné très vite, et, de fil en aiguille, j’ai décidé de développer d’autres compétences en me mettant à mon compte. Agnès Legout-Catelain m’a fait confiance au moment où elle cherchait une direction artistique pour les médias de millière raboton, homme de loire, ça a continué à me mettre dans le bain. J’étais hyper contente de me sentir en accord avec mes valeurs au sein de l’activité de l’association, et puis cela me rapprochait de Blois… »
7 années d’exercice
« Il est rare de démarrer son activité en free lance … j’ai eu la chance de me faire une place grâce au bouche à oreille… j’ai mis un port folio en ligne… et je me suis lancée à fond, j’ai tout appris sur le tas, j’ai fait le plein de recherches… J’ai un fort caractère autodidacte, quand j’ai envie d’apprendre, je fonce… Je me suis formée dans le Web, là-aussi, j’ai fait mon apprentissage en solitaire… j’ai progressé, progressé… j’enchainais les missions… je fidélisais mes clients et, avec le recul, il me semble que tout s’est fait très naturellement. »
Tournant bordelais
« Je suis arrivée 2017 à Bordeaux. J’ai toujours eu envie de venir habiter cette ville. Déjà, j’avais imaginé faire mes études là-bas pour me rapprocher de la Charente maritime, et de plus j’ai de la famille à Bordeaux. Je désirais quitter Paris où j’ai vécu 4 ans, tout en restant dans une grande ville. À Paris, l’époque post attentats a été difficile à vivre, l’atmosphère était pesante… D’ailleurs une grosse vague de parisiens s’est abattue sur Bordeaux… »
Travailler et vivre à Bordeaux
« Ici, c’est plus simple de rencontrer des gens… Peu à peu, j’ai pu découvrir de petits cercles, des communautés de free lance autour de la création… j’ai adhéré à des associations de free lance, dans le milieu du graphisme, de l’écologie… Quand on commence à rencontrer des gens qui agissent, on retrouve les mêmes personnes dans tous les domaines… J’ai pris confiance en moi, pendant toutes ces années… et, quand je regarde par-dessus mon épaule, je mesure le parcours effectué, j’ai considérablement grandi… et, si j’ai fait des efforts, cela a abouti à quelque chose… Bien que je sois plutôt sociable, j’aime toujours apprendre toute seule en indépendante… c’est ma marque de fabrique ! »
Et l’avenir ?
« Compliqué de se projeter dans l’avenir. J’aimerais favoriser le bien être, la bienveillance, le développement durable… Je veux continuer de faire progresser ma boîte, continuer à travailler en accord avec mes valeurs associatives autour de l’écologie plutôt que lorgner vers les gros projets lucratifs… Une attitude partagée par ceux de ma génération et qui gagne du terrain ! »